Stranger a écrit:
Précisons tout de même, pour ceux ici qui l'ignoreraient, que nos ailleuls du Moyen-Âge considéraient effecitvement que les animaux, comme toute créature de Dieu, étaient dotés d'une certaine forme d'âme qui obligeait à les traiter avec un certain égard.
Pardon, Stranger, mais je ne suis pas d'accord. Aristote, qui faisait autorité au Moyen Âge, pensait que les animaux étaient bien en-dessous des humains, et qu'ils n'existaient que pour les servir. Descartes, au XVIIème siècle, considérait les animaux comme de simples machines.
Idem, dans la Genèse, I, 28, Dieu dit à Adam et Ève : "... et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre".
Donc, si nos juges du XVIème s'amusaient à enterrer vivant ou à faire pendre des porcs, c'est loin d'être parce qu'ils leur attribuaient une âme, mais bien parce que l'homme devait dominer la bête. En faisant un exemple pour les autres cochons.
Ceci dit, tout le monde n'était pas d'accord là-dessus. Montaigne pensait que l'homme devait respecter plantes et animaux, parce qu'il y avait "quelque commerce, quelqu'obligation mutuelle" entre eux. L'ancêtre des écolos !
Stranger a écrit:
Je me permets ainsi d'ajouter cette sympathique histoire : vers la même époque, des grenouilles qui croassaient trop fort dans leur mare ont fait l'objet d'un dépot de plainte et d'un procès de la part des habitants d'un village... Lesdits amphibiens ont reçu un avertissement oral de type "Oyez oyez les grenouilles ! Veuillez fermer vos gueules !"... Véridique.

J'ai entendu parler d'un cas similaire avec des charançons qui dévoraient un champ de blé... certaines chroniques affirment que le remède était efficace...
